Auteur belge d’expression française, poète, auteur dramatique, essayiste, Maurice MAETERLINCK fut le principal chef de fil du mouvement symboliste au théâtre (Les Serres chaudes 1889, Quinze chansons 1896, …).
Né le 29 août 1862 à Gand, d’une famille de juristes, il abandonne le barreau pour s’installer à Paris en 1886 : rencontre avec VILLIERS de L’ISLE-ADAM et les poètes symbolistes.
MAETERLINCK prit parti contre le Naturalisme qui prédominait à l’époque dans la littérature française (Emile ZOLA, qui l’avait précédé à Médan, en était le chantre).
Son théâtre le fit connaître du public (La Princesse Maleine 1889, Pelleas et Melisande 1892 – mis en musique par Claude DEBUSSY – l’Oiseau bleu 1908) et lui valut son Prix Nobel de littérature en 1911.
De caractère mélancolique, hanté par la mort, il illustra l’esprit fin de siècle qui chantait les mystères de l’au-delà (La puissance des morts, 1926).
Les entomologistes le célébrèrent pour sa Vie des Abeilles 1901, qui eut un succès considérable mais c’est à Médan qu’il écrivit la Vie des Fourmis en 1930 et l’Araignée de verre en 1932.
Pendant une vingtaine d’années, la comédienne et chanteuse lyrique Georgette LEBLANC vécut à ses côtés à Paris, Nice ou en Normandie et fut aussi sa muse.
Puis ce fut la rencontre avec Renée DAHON qu’il épouse en 1919.
En 1924, ils firent l’acquisition du château qu’ils ne quitteront qu’en 1939 pour s’exiler aux Etats-Unis pendant toute la période de la guerre. Le poète s’éteint à Nice le 5 mai 1949 dans son palais Orlamonde, après avoir été comblé d’honneurs : Il avait été anobli par le roi Albert 1er et avait été reçu membre associé de l’Académie Française.
Ce n’est qu’en 1962 que la comtesse MAETERLINCK fera donation du château à Henri SMADJA.